Depuis un certain temps la question de la dissolution ou pas de la Brigade de sécurité chargée de la Surveillance des Aires Protégées (BSAP) occupe l'actualité. Avec des sorties en appui à l'ancien chef rebelle Guy Philippe, la BSAP fait vraiment peur aux membres du gouvernement surtout le fait que le pouvoir n'a aucun contrôle sur ce corps armé légal. Un des responsables de ladite structure avait déclaré que le gouvernement saura la nature des armes que les agents ont en main s'il parvient effectivement à limoger Jeantel Joseph de son poste.
Ce dernier dirige l'Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP). Cette entité a la charge des aires protégées. Il est le patron de la BSAP dont les recentes sorties des agents dérangent au plus niveau le pouvoir en place.
Depuis le début des mouvements contre le gouvernement actuel, ce corps paramilitaire a même bloqué Ouanaminthe. Les agents ont du coup réaffirmé leur support au chef rebelle Guy Philippe. Ce dernier annonce un mouvement visant à renverser Ariel Henry qui selon lui ne fait rien pour aider la population dans sa misère.
Le gouvernement ne sait même pas de combien d'agents est formée la Brigade de Sécurité des Aires Protégées. Selon le journal Le Nouvelliste le dossier de la BSAP est très sensible et a déjà fait l'objet de diverses rencontres au plus niveau au sein du gouvernement.
Le gouvernement entreprend des démarches pour en savoir long sur ce corps. Aux dires d'un ancien ministre qui a parlé au Nouvelliste le corps avait 121 membres en 2021. Cependant plus de 4000 agents armés portaient l'uniforme de la BSAP. Aujourd'hui le chiffre n'est pas connu.
Selon cet ancien ministre qui a parlé au Nouvelliste, la BSAP est divisée en trois groupes. Le premier assure la sécurité du ministère de l'environnement, le deuxième des aires protégées et le troisième groupe aux mains politiques.
Un ancien premier ministre a de son côté expliqué que sous administration, il a tout simplement vu que la BSAP disposer d'armes de guerre, matériels neufs sans avoir de budget de l'État.
En tout cas, ce corps légalement créé fait peur. Il constitue déjà une milice échappée au contrôle du gouvernement d'Ariel Henry qui pour l'heure cherche son refuge dans les forces armées d'Haïti. Le gouvernement dirigé par le premier ministre, Ariel se penche actuellement sur le brûlant dossier de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP). Une source gouvernementale a confié à notre rédaction que ce dossier sensible a déjà été discuté lors de plusieurs réunions de haut niveau. Selon nos informations, Ariel Henry envisage sérieusement la dissolution de la BSAP pour faire face aux menaces qui pèsent.
Notons que l'ancien ministre précise que la Brigade de Sécurité des Aires Protégées tire sa légalité du décret d'octobre 2005, de l'arrêté publié par le président Jovenel Moïse nommant le secrétaire général de la BSAP, et des lois régissant le fonctionnement du ministère de l'environnement. " Le décret de 2005, publié par l'ancien président Boniface Alexandre, prévoit trois directions spéciales au sein du ministère de l'environnement (ME) : l'ONEV pour l'air, l'ANAP pour les aires protégées, et l'ONARI pour l'eau", a-t-il poursuivi.
Jonas Montes, Journaliste
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