Des participants et sympathisants de l'ancien sénateur élu du département de la Grand'Anse, Guy Philippe, ont procédé le jeudi 11 janvier 2024 au lancement du mouvement baptisé "Operasyon fèmen pòt biwo leta", cette activité comme annoncée aux Gonaïves a pour objectif de contraindre le Premier ministre à laisser le pouvoir avant la date du 7 février 2024 après 30 mois de gouvernance catastrophique.
Des individus ont investi tôt dans la matinée du jeudi les rues pour empêcher l'ouverture des bureaux publics sous prétexte qu'ils sont d'aucune utilité. Dans la métropole de la Grand'Anse, toutes les couches sociales confondues ont participé à une manifestation pour dénoncer le régime d'Ariel considéré comme la troisième version du PHTK, au pouvoir depuis plus de 30 mois.
L'agent exécutif de la ville de Jérémie Thama Pierre Fontaine a été remarqué à la tête d'une foule qui parcourait diverses rues de la commune afin de procéder à la fermeture des bureaux publics en vue de l'obtention de la démission du chef du gouvernement, selon eux, qui se montre insensible au cri des victimes de l'insécurité. L'édile a été déterminant lors de l'intervention de la foule dans l'Aéroport de Jérémie. Il est rapporté que la barrière principale de l'Aéroport a été défoncée et les activités ont été fortement paralysées. Les vols programmés pour la journée ont dû être annulés, suivant des informations véhiculées par la presse locale, un dispositif de la Police Nationale d'Haïti (PNH) a été déployé devant la résidence privée de l'ex-senateur Sorel Yacinthe, reconnu comme un allié puissant du pouvoir au niveau de ce département.
Cette décision prise par les forces de l'ordre découlait de plusieurs tentatives des manifestants d'incendier le domicile de l'ancien parlementaire. Il est rapporté que les locaux de la Direction Générale des Impôts (DGI), de l'Administration Générale des Douanes (AGD), de l'Autorité Portuaire Nationale (APN), du Tribunal de Paix ont été attaqués avant d'être fermés. Le marché public de la ville a reçu des jets de pierre, les écoles et les banques ont dû rapidement fermer leurs portes en raison de cette situation de tension qui régnait dans la ville de Jérémie par peur d'être victimes face à la fureur de l'ensemble des protestataires.
Notons que des membres de la population civile étaient une nouvelle fois dans les rues le vendredi 12 janvier 2024. Les manifestants ont érigé des barricades de pneus enflammés et des pierres sur le macadam à travers plusieurs rues de la Cité des Poètes. En conséquence, divers axes routiers ont été bloqués par les protestataires qui s'en sont pris au marché public de la commune à coup de bouteilles et de jets pierres. Ces derniers entendent poursuivre avec leur mouvement jusqu'à nouvel ordre en attendant qu'il obtienne la démission du Premier ministre Ariel Henry ainsi que son équipe soit effectifve, et en signe de solidarité avec les "Madan Sara" dont leurs marchandises sont bloquées, depuis plus d'une semaine, dans la zone de Mariani à cause des bandits armés qui assiègent cette localité située entre les communes de Carrefour et de Gressier.
Jonas Montes, Journaliste
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