top of page
Photo du rédacteurLouisactualite

Dossier Conflit Haïtiano-Dominicain : Ouanaminthe pose 7 conditions pour une nouvelle relation


Dossier Conflit Haïtiano-Dominicain : Ouanaminthe pose 7 conditions pour une nouvelle relation entre Haïti et la République Dominicaine


Par le biais d'un communiqué de presse paru en date du mardi 10 octobre 2023, la société civile qui évolue à Ouanaminthe a posé 7 conditions pour une nouvelle relation entre Haïti et la République Dominicaine. "Respect des migrants haïtiens, meilleure considération des étudiants, réévaluation des échanges commerciaux", sont entre autres certaines des conditions établies.


Il s'agit de 7 conditions obligatoires pour redéfinir la relation diplomatique et commerciale entre les deux pays partageant l'Île. La structure laisse comprendre qu'elle jettera d'un revers de main toute décision pouvant faciliter la reprise normale des activités commerciales dans les mêmes conditions "exécrables, dégradantes et inhumaines."


"La République Dominicaine doit reconnaître péremptoirement le droit d'usage de la République d'Haïti quant aux ressources en eau partagée. En cas d'inquiétude sur le mode d'utilisation d'une ressource partagée, une commission binationale sera créée dont les travaux feront objet d'un protocole d'accord ou convention", estiment les signataires.


La société civile recommande un rééquilibrage du marché binational. Aussi, ils exigent que l'État dominicain respecte les règles de déportation des Haïtiens entassés dans des cages suffocantes. Selon eux, les auteurs de maltraitance à l'encontre des migrants haïtiens et aussi les organisateurs de voyages clandestins, doivent être traduits en justice et leur condamnation largement publiée. "Les actes de déportations doivent respecter les heures, les jours, les femmes enceintes, le domicile", ajoutent-ils.


D'autre part, de l'avis des signataires, les étudiants haïtiens, doivent bénéficier d'un visa d'étudiant pour toute la durée de leurs études, sans besoin de payer une taxe d'entrée mensuellement ou trimestriellement. " Une commission d'audit International doit être créée pour examiner la délimitation géographique des deux États et en faire rapport à chaque Gouvernement", exigent-ils.


En guise de conclusion, la société civile de Ouanaminthe plaide en faveur d'une meilleure évaluation des marchandises en provenance de la République Dominicaine et à destination d'Haïti. "Leur qualité doit être attestée par ledit service dont copie du document peut être obtenue par tout ayant droit", souhaitent les signataires.


Ce communiqué paraphé par Albert Pierre Paul Joseph, Clément Pierre, Dionel Germain, Simpson Charles Amazan, Emmanuel Raphaël, Thony Desauguste, Hérald Myritil, Hervé Pierre, Patrick Émilien, Bélizaire James Dobson, Gérald Jean Charles, Saint Preux Rolanson, Roselène Pierre demande par ailleurs que les Haïtiens victimes de l'immigration et de toute instance de la République Dominicaine fassent l'objet d'une "enquête d'une Commission spéciale "Justice et Vérité ", composée d'Haïti, de la République Dominicaine et d'autres pays."


La République Dominicaine via son président Luis Abinaber avait ordonné mi-septembre 2023 la fermeture de la frontière avec Haïti dans le but de forcer le pays à abandonner la construction d'un canal autour de la rivière Massacre. Voyant que les Haïtiens ne comptent pas lâcher prise, Luis Abinaber a ordonné lundi dernier la réouverture de la frontière sans que des discussions n'ont été entamées avec Haïti.


Ironie du sort, la partie haïtienne est restée fermée malgré les annonces du président Luis Abinaber. "Voilà ce qu'on appelle victoire historique ! ", fait remarquer le communiqué.


Avec ce comportement, le mouvement estime que la population de Ouanaminthe, a infligé une leçon de dignité au président dominicain. "Au lieu de s'en plaindre, la population a transformé les mesures de la RD en une vaste synergie de remobilisation de la volonté populaire de changer les donnes. Le silence mystique des Haïtiens, qu'on espérait voir massé par milliers à la frontière, a été suffisant pour soulever des Dominicains", explique le communiqué.


Ouanaminthe a été rejoint par les propos du gouvernement haïtien qui, jeudi dernier, à l'OEA, via son représentant permanent Léon Charles, a indiqué que la construction du canal ne va pas s'arrêter. Il a réitéré le droit souverain d'Haïti d'utiliser les ressources hydriques binationales au même titre que la République Dominicaine.


" La construction du canal ne va pas s'arrêter ", a martelé l'Ambassadeur Léon Charles lors de son intervention tenue à la suite des propos du Ministre des Affaires Étrangères de la République Dominicaine, Roberto Alvarez, au conseil permanent de l'OEA.


Dans le traité de 1929 signé entre les deux pays, il est clairement mentionné que les deux pays doivent recourir à l'arbitrage pour régler leur différend.


Jonas Montes, Journaliste



18 vues0 commentaire

Commentaires


bottom of page