20 000 élèves pris en otage par l'insécurité restés en dehors du système éducatif haïtien
Près de 20 000 élèves sont privés d'éducation cette année en raison de plusieurs lycées et d'autres écoles nationales de niveau fondamentale aux environs de la région métropolitaine de Port-au-Prince occupés par des déplacés de Carrefour-Feuilles, en quête de refuge dans ces établissements scolaires pour échapper à l'insécurité.
C'est ce qu'a relaté en marge d'une conférence de presse le Collectif des Écoles Publiques Prises en Otages (CEPPO), exigeant des autorités éducatives haïtiennes et du gouvernement une action immédiate dans l'objectif de faliciter la réouverture des écoles publiques.
"Les écoles, autrefois refuges de savoir, sont devenues le théâtre d'une crise humanitaire et éducative", déplore le directeur du Lycée Jean Jacques Dessalines, Jean Gérard Fleuriot, ce dernier a exprimé son indignation face à cette situation alarmante, soulignant la douloureuse réalité où les élèves des écoles publiques sont privés d'éducation depuis plus de deux mois, tandis que leurs pairs des écoles privées poursuivent leur apprentissage.
De son côté, M. Guyel Desinord qui est le directeur de l'École Nationale Colbert Lochard a fait sortir l'importance de la formation académique dans un pays comme le nôtre. À en croire le responsable, le calendrier du Ministère de L'Éducation et de la Formation Professionnelle (MENFP) qui a été choisi pour le premier contrôle des examens scolaires n'a pas été respecté comme voulu pour les 14 écoles publiques occupés par des déplacés de Carrefour-Feuilles.
"En tant que responsable du collectif, nous demandons au Ministère de L'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle ainsi qu'aux Organisations Non-Gouvernementales (ONG) de développer une synergie en vue de planifier le retour au bercail des victimes de la 2eme circonscription, en utilisant des fonds adéquats pour les aider définitivement à quitter ces établissements scolaires.
Il est urgent que les élèves le chemin de l'école incessamment", a déclaré Desinord Guyel.
"Nous voulons retourner en salle de classe. Nous ne pouvons plus rester à la maison.
À quand la réouverture des classes pour nous autres M. Le Ministre? Nous demandons aux autorités compétentes notamment le Ministre Nesmy Manigat de prendre notre cas en considération", ont lamenté des élèves participant à cette conférence.
Soulignons que cette inégalité flagrante entre les élèves des écoles publiques et privées nécessite l'urgence d'une action immédiate pour rétablir l'accès à l'éducation pour tous les jeunes Haïtiens.
La société civile, les enseignants et les parents unissent leurs voix pour exhorter les autorités à mettre fin à cette crise éducative et à offrir un avenir meilleur aux générations futures du pays.
Jonas Montes, Journaliste
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