Dans le cadre d'une conférence de presse organisée le vendredi 19 janvier 2024, un mot d'ordre de 3 journées de grève générale partout sur le territoire national a été lancé par le coordonnateur général de la Brigade Syndicale Anti-Corruption, Sonson Edumé, en vue d'exiger de la part du gouvernement en place le rétablissement de la sécurité dans le pays face aux exactions des gangs armés qui terrorisent la population haïtienne.
Le coordonnateur général de la Brigade Syndicale Anti-Corruption, Sonson Edumé, dénonce l'insouciance des autorités de l'État face aux exactions des gangs dans le pays notamment sur la nationale numéro 2 et numéro 3 où le secteur de transport en commun est resté paralysé depuis un certain temps. La déclaration de M. Edumé met en lumière l'inaction persistante du pouvoir face à la menace des gangs armés, incitant la BSAC à recourir à un arrêt des activités au sein de tous les secteurs de la vie nationale. Les lundi 29, mardi 30 et mercredi 31 sont les dates retenues pour cette grève générale.
Les appels des usagers des axes routiers stratégiques face à la terreur des gangs ne comptent plus pour les autorités concernées. À Canaan, le groupe criminel dirigé par le nommé Jeff Larose impose des postes de péage pour rançonner les opérateurs engagés dans le transport en commun. Au pied du Morne-à-Cabri, les chauffeurs qui empruntent la route nationale 3 sont tenus de payer le passage depuis près d'un an. Sur la route nationale numéro 1, à hauteur de La Croix-Périsse, le gang " Kokorat San Ras " kidnappent au quotidien devant l'indifférence totale des forces de l'ordre. D'autres " territoires perdus " récupérés par les gangs continuent de ruiner les usages de la voie publique, dénonce le syndicaliste.
Dans la région du Grand-Sud, la situation est alarmante. Des hommes lourdement armés occupent la route nationale numéro 2, à hauteur de Mariani paralysant du coup le transport en commun et la circulation des vies et des biens. À Port-au-Prince, la réalité des gangs qui attaquent les zones résidentielles interpelle la conscience des gens avisés de la société. Les quartiers de Carrefour-Feuilles, Solino, Bel-Air, Martissant, Torcel se sont vus désertés en raison des bandits qui terrorisent la population civile.
Notons que l'objectif de ce mouvement est clair à savoir restaurer la sécurité non seulement sur les routes nationales, mais également sur l'ensemble du territoire national. Aux dires de M. Edumé, le prix des produits de première nécessité grimpe dans le Sud et dans le Grand Nord du pays. Les agriculteurs du Grand Sud sont dans l'impossibilité d'acheminer leurs denrées vers la capitale. En ce sens, pour y remédier le syndicaliste invite les organisations sociales, le corps syndical, les associations socio-professionnelles à travers le pays à conjuguer leurs efforts en vue de faciliter de par leur entière collaboration la pleine réussite des 3 journées de grève générale lancées pour dénoncer l'insécurité généralisée et la situation des routes nationales.
Jonas Montes, Journaliste
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