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Justice pour Jovenel Moïse : Et si ses assassins seraient aux commandes ?



Dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, un commando armé composé des Colombiens et d’Haïtiano-Américains ont assassiné crapuleusement le Président de la République, Jovenel Moïse. Ce drame est survenu dans sa résidence privée à Pèlerin 5. Incroyable mais vrai.

En dépit des forces de sécurité mises à la disposition du Chef de l'État, les bourreaux l'ont atteint mortellement sans la moindre résistance. Spectaculairement. Le plus facilement du monde. Bref, « Le Président a été livré par son parrain ». C’est ce qu’a eu à révéler l'ancien sénateur Gabriel Fortuné. Ce dernier fut tué lors du récent séisme dévastateur du 14 août dernier.

En cette occasion, environ 2.500 morts et 12.000 blessés ont été recensés dans le grand Sud, d’après le dernier bilan des autorités compétentes. Avec l'aide de la population et de la PNH 18 de ces mercenaires étrangers ont été arrêtés et conduits à la DCPJ. Par qui et pourquoi le Président a-t-il été livré si livraison vraiment il y a eu ? Référons-nous aux enquêtes et révélations sur l'assassinat de Jovenel Moïse.

Tentons d'y faire jaillir la lumière afin que des innocents ne servent de boucs émissaires. Voici les informations obtenues par la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ) dans le cadre de son rapport d'enquête. Les noms de plusieurs potentats du pouvoir en place, notamment les autorités du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) ont été cités.

À un titre ou à un autre ils ont quelque chose à voir avec cet assassinat. À tout Seigneur tout honneur, prenons le cas du Premier ministre Ariel Henry. D'après le rapport d'enquête du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) relatif à cet assassinat, le Dr Ariel Henry avait communiqué par téléphone avec Joseph Felix Badio.

Ce dernier est un suspect potentiel qui a communiqué avec au moins 64 fois avec lui de novembre 2020 à juillet 2021. Qui pis est, ils étaient en communication téléphonique directe juste avant et après l'assassinat du Président. Ironie du sort, Ariel Henry fut nommé Premier Ministre par le Chef de l'État. Il a défendu le présumé assassin sur les ondes du Scoop FM tout de suite après son investiture à la tête du Gouvernement.

Avant même que la Justice ne se prononce encore sur ce dossier, il a pris une position publique. Est-ce une stratégie maladroite visant à influencer le travail des autorités judiciaires ? Toujours selon le RNDDH, les cris de détresse du Président de la République au Directeur général de la Police Nationale d'Haïti n’ont été entendus que tardivement. Ce dernier n'arriva sur les lieux que lorsque les assassins ont fini leur forfait.

N'empêche que Léon Charles soit encore aux commandes de la PNH. Bien peut être pour service rendu. En ce qui concerne le Ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Rockefeller Vincent. Des informations concordantes, prouvent que Joseph Félix Badio a été membre du cabinet du Garde des sceaux de la République et employé de l'ULCC.

Ce crime odieux qui a secoué toute la planète a interpellé le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince. Me Bed-Ford Claude, invité deux adversaires politiques du Président de la République à son bureau. Steven Benoît et Youri Latortue effectivement s’y sont rendus au jour et à l’heure à ce rendez-vous.

Ensuite, une multiplication de mandat çà et là s’en sont suivis. Alors que les principaux responsables de la sécurité rapprochée du Chef de l'État couraient les rues comme s'il n'avaient de compte à rendre à personne. D'autres ont eu le temps de prendre la poudre d'escampette.

Ce que plus d'un assimile à une manœuvre pour saboter l'enquête à la base. D'autant plus que le lieu du crime a été souillé intentionnellement. Aujourd'hui, avec la pression de la société civile et des partisans du Président défunt, les principaux responsables de sécurité du palais national sont sous contrôle des forces de l'ordre. Alors que des présumés auteurs intellectuels sont aux commandes.

En guise de conclusion à proprement parler, cette interrogation pertinente s’impose. Ne doit-on pas s'attendre à une parodie de justice dans l'affaire du Président Jovenel Moïse lâchement assassiné ?


Michelet Staël COQ

Journaliste

GAZETTE-INFO

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