Lors d'un message d'adresse à la nation prononcé par l'ancien Sénateur élu de la Grand'Anse, Guy Philippe, en date du lundi 25 décembre 2023, ce dernier a vivement critiqué le gouvernement en place, l'accusant de criminalité tout en dénonçant l'ingérence étrangère dans les affaires internes du pays.
L'ancien chef rebelle du mouvement de coup d'état monté contre l'ancien président Jean Bertrand Aristide en 2024 a attaqué le gouvernement haïtien pour son prétendu manque de volonté à utiliser les forces de sécurité nationales, y compris l'armée et la police, pour lutter contre l'insécurité rampante. M. Philippe a souligné que ces forces nationales devraient être les principaux acteurs dans la résolution des problèmes internes du pays.
Dans son discours, Guy Philippe a réservé une part importante de ses critiques à l'ambassade américaine en Haïti, accusant ouvertement le gouvernement américain d'ingérence dans les affaires haïtiennes. Il a spécifiquement pointé du doigt le soutien présumé des États-Unis au premier ministre Ariel Henry, affirmant qu'aucune solution ne pourrait émerger tant que le pays serait sous l'emprise de l'Oncle Sam.
Le vétéran de l'armée haïtienne a également exprimé son inquiétude face à la corruption endémique qui gangrène le pays. Il a exhorté la population à se mobiliser contre la corruption, déclarant que significatifs pouvaient être apportés en moins de 90 jours si la nation se levait contre les maux qui la tourmentent.
Guy Philippe a fait un appel à l'unité nationale, affirmant que des membres de l'armée, de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), de la police nationale, ainsi que lui-même, étaient prêts à contribuer pour résoudre la crise sécuritaire. Il a encouragé la population à se lever et à donner une leçon à la communauté internationale en prenant en main le destin de leur propre nation. Il annonce sa présence aux Gonaïves le 1er janvier 20204 et au Cap-Haïtien et à Ouanaminthe le 2 janvier de la même année pour célébrer l'indépendance d'Haïti et sensibiliser le peuple haïtien à la bataille qu'il faut mener contre ce système.
Jonas Montes, Journaliste
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