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Louisactualite : SOS Journalistes Dénonce Ronald Richemond Comme Prédateur




SOS Journalistes Dénonce Ronald Richemond Comme Prédateur


Le Secrétaire général de SOS Journalistes, Joseph Guyler C. Delva, a fustigé mercredi le comportement "indigne, honteux et scandaleux" du Commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance des Cayes, Me Ronald Richemond.


Selon le responsable de SOS Journalistes, le commissaire Richemond aurait retenu le dossier de l'assassinat du journaliste Garry Tesse, qu'il a jusqu'à présent refusé de retourner au juge d'instruction, Robert Jourdain, pour les suites de droit.


Le juge Jourdain a envoyé au commissaire Richemond, depuis le 30 octobre dernier, une ordonnance pour réquisitoire, dans laquelle le juge instructeur a formulé une demande de main-levée en faveur du journaliste Guerlan Hyppolite.


Le refus, du Commissaire Richemond de retourner le dossier au juge, bloque l'avancement de l'enquête, tandis que le journaliste, Guerlan Hyppolite, se trouve injustement incarcéré depuis plus de 10 mois.


"Ce comportement est celui d'un prédateur de la liberté de la presse et c'est inacceptable!" a dit Guyler C. Delva, lors d'une conférence de presse, mercredi, au Centre Culturel Caraibes, à la rue Chavannnes, à Port-au-Prince.


Garry Tesse a été porté disparu le 18 octobre 2022 et son cadavre quasi méconnaissable allait être découvert le 24 octobre de la même année, dans la localité de Foco, juste en dehors de la ville des Cayes.


Le commissaire aurait décidé de ne pas agir, sous prétexte que le juge Jourdain, qui est toujours en possession du dossier, en aurait été dessaisi, sans qu'aucune décision en ce sens, n'ait été prise par la Cour de Cassation, l'instance investie de tels pouvoirs.


SOS Journalistes dit inviter Ronald Richemond à se résoudre à produire son réquisitoire, pour mettre fin à cette rebellion caractérisée contre la loi, venant de celui-là même placé au sein de la justice pour veiller à la bonne, saine et judicieuse application de loi.


Il faut noter que le nom du commissaire Richemond est fortement cité comme auteur intellectuel ou complice de ce crime odieux perpétré contre le confrère Garry Tesse.


En témoigne le refus persistant, voire suspect, du commissaire Richemond d'enjoindre à ses propres gardes du corps de répondre à une convocation du juge instructeur sur l'assassinat du commentateur politique, Garry Tesse.


SOS Journalistes dit s'inquièter également de l'attitude des autorités politiques - notamment le Premier ministre Ariel Henry et la ministre de la justice et de la sécurité publique, Emmelie Prophète - ainsi que celle des responsables du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) qui semblent décider délibérément d'abandonner à son sort le juge Jourdain qui ne cesse d'être l'objet de menaces de mort et d'autres actes d'intimidations.



SOS Journalistes appelle et demande instamment au gouvernement et au CSPJ de fournir au courageux et compétent juge instructeur tous les moyens logistiques et de sécurité indispensables à la réussite de sa périlleuse mission.


En passant, SOS Journalistes se félicite du détachement, par le Chef de la police, Frantz Elbé, de plusieurs policiers chargés d'assurer la protection du juge Jourdain.


SOS Journalistes, tous les journalistes et médias du pays, ainsi que toutes les autres organisations de défense de la liberté de la presse et d'expression en Haiti s'allient pour dire NON À L'IMPUNITÉ . "Assez, C'est Assez!", s'exclame Guyler C. Delva.


SOS Journalistes déplore également que des journalistes conséquents soient aujourd'hui obligés de se réfugier à l'étranger  en raison de persistantes menaces de mort. En témoigne le cas de notre estimable confrère, Roberson Alphonse, du journal Le Nouvelliste et de Magik 9, qui a failli, il y a peu, être tué dans une attaque à main armée, dans la capitale.


SOS Journalistes s'inquiète également des menaces tout aussi persistantes proférées contre Johnny Ferdinand, de Radio Caraibes.


Ces menaces proviennent de plusieurs sources notamment politiques et criminelles.


Les journalistes et médias haitiens décident de ne plus se laisser faire et de combattre avec la plus grande détermination toutes les violations de la liberté de la presse et d'expression.


"La liberté de la presse et d'expression n'est négociable sous aucun prétexte.Trop de gens ont dû faire sacrifice de leurs vies pour nous léguer ses droits inaliénables," a conclu Guyler C. Delva, sous un ton résolu.




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Jonas Montes, Journaliste

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